VOTE : ABSTENTION, BULLETIN BLANC ET VOTE NUL

Publié le par Sally

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Abstention, vote blanc, vote nul

 

 L’abstention

 

L'abstention, c'est ne pas participer au vote alors qu'on est inscrit sur les listes électorales. Le calcul du taux d'abstention ne prend évidemment pas en compte les non-inscrits.

 

Vote nul et vote blanc

 

  Le vote est considéré comme nul et est invalidé en cas d'enveloppe vide, de bulletin déchiré, de présence de plusieurs bulletins différents ou de bulletin annoté ou rayé, que ces opérations soient volontaires ou résultent d'une erreur.

 

Le vote blanc consiste à déposerdans l'urne une enveloppe vide ou un bulletin vierge. En se déplaçant dans un bureau de vote pour manifesterclairement son refus du choix politique proposé, l'électeur exprime une insatisfaction. Ce vote relève de ce qu'on appelle l'"abstention civique".

 

L'article L. 66 du code électoral réserve aux bulletins blancs un sort identique à celui réservé aux bulletins nuls : ils ne sont pas décomptés séparément et sont considérés comme des votes non valides. Leur nombre correspond à la différence entre le nombre de votants et les suffrages exprimés.

Aux élections législatives de juin 2002, 4,33 % des votants (ou 2,79 % des inscrits) ont glissé un bulletin blanc ou nul dans l'urne.

 

VERS UNE RECONNAISSANCE DU VOTE BLANC?

 

Certains parlementaires, notamment UDF, ainsi que des groupes de pression tels le mouvement "Blanc, c'est exprimé", fondé en 1989 par Gérard Gautier, ou l'Association pour la reconnaissance du vote blanc, créée en 1994 par Olivier Durand, militent pour la reconnaissance du vote blanc. D'après un sondage mené par le Centre d'études et de connaissance sur l'opinion publique (Cecop) en avril 1998, 60 % des Français y seraient favorables.

Depuis 1978, une vingtaine de propositions de loi ont été déposées dans ce sens. Une avancée significative a eu lieu le 30 janvier 2003 : l'Assemblée nationale a adopté la proposition de loi du député UDF Jean-Pierre Abelin, visant un décompte séparé pour les votes blancs, qui ne seraient toutefois pas inclus dans les suffrages exprimés. Le Sénat doit encore examiner ce texte.

Pour ses promoteurs, cette reconnaissance permettrait de réduire l'abstention. Certains électeurs, hostiles aux candidats en présence, seraient davantage incités à se déplacer dans un bureau de vote, sachant que leur voix contestataire sera clairement entendue.

La prise en considération du vote blanc détournerait un certain type d'électeurs du vote extrémiste, dont une partie exprime plus un mécontentement qu'elle ne choisit un programme politique. L'enquête du Cecop menée en avril 1998 tend à accréditer cette thèse : si des bulletins blancs leur avaient été présentés, à peu près un quart des personnes interrogées y aurait eu recours lors des élections de mars 1998. Le score du Front national aurait alors chuté de 15,3 % à 8 % des voix.

 

 

Source : journal Le Monde

Publié dans POLITIQUE

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